European Society for Oceanists
Abstract :
Betel nut chewers are estimated around 600 million people worldwide (10%). Its goes go up to around 50% of the population in Palau and predictably more in Yap.
The harmful effects associated with betel quid chewing have long been studied and are quite well known. However, the ubiquity of this nut in everyday interactions and in people's mouths seems to have made it unworthy of anthropological research. Only recently has it received attention regarding its trade in Papua New Guinea or its cultural significance in urban Solomon Islands.
In Western Micronesia, it stands as an atom of social relations (with little gender distinction), but also is a central commodity requiring specific supply chains, the implementation of horticultural know-how, and the production of large volumes of aerial lime.
Several short surveys conducted in Guam, Yap and Palau between 2019 and 2024, have highlighted major differences in palm cultivation, lime making techniques, access to land and resource management between Palau and Yap. Acropora sp., areca catechu, piper betel, mangrove and pine trees, conveyers and exporters are just a few components of a dynamic network which is here under scrutiny.
Insofar as the betel nut trade brings with it a whole range of products with active properties, as well as the engagement by multi-ethnic actors with a multitude of other living species, this paper will bring to discussion the interspecific arrangements produced by its circulation.
Les effets nocifs associés à la mastication de la chique de bétel ont été étudiés depuis longtemps et sont assez bien connus. Cependant, l’omniprésence de cette noix dans les interactions quotidiennes et dans la bouche des gens semble l’avoir rendue indigne d’une recherche anthropologique. Ce n’est que récemment que l’on s’est intéressé à son commerce en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou à sa signification culturelle dans les villes des îles Salomon.
En Micronésie occidentale, il constitue un atome de relations sociales (avec peu de distinction de genre), mais aussi une denrée centrale nécessitant des chaînes d’approvisionnement spécifiques, la mise en œuvre d’un savoir-faire horticole et la production de volumes importants de chaux aérienne.
Plusieurs courtes enquêtes menées à Guam, Yap et Palau entre 2019 et 2024, ont mis en évidence des différences majeures dans la culture du palmier, les techniques de fabrication de la chaux, l’accès à la terre et la gestion des ressources entre Palau et Yap. Acropora sp., areca catechu, bétel piper, mangrove et pins, transporteurs et exportateurs ne sont que quelques éléments d’un réseau dynamique qui est ici passé au crible.
Dans la mesure où le commerce de la noix de bétel apporte avec lui toute une gamme de produits aux propriétés actives, ainsi que l’engagement d’acteurs multiethniques avec une multitude d’autres espèces vivantes, cet article mettra en discussion les arrangements interspécifiques produits par sa circulation.